Le diagnostic « calculs rénaux » fait naître la question du traitement le mieux adapté au patient. Aujourd'hui, différentes méthodes invasives et non invasives sont disponibles et peuvent être appliquées en fonction du type de calcul et de sa localisation dans le rein ou l'uretère.
Généralement, le médecin discute du traitement adéquat avec le patient. Les différentes méthodes thérapeutiques se distinguent non seulement en terme d'invasivité, mais encore de nécessité d'anesthésie, de délai requis pour la désintégration du calcul ainsi que de risques chirurgicaux liés à la méthode choisie.
Sans vouloir anticiper sur le conseil approfondi de votre médecin, nous voulons vous donner quelques informations qui vous seront utiles pour discuter de ce sujet de façon ciblée avec votre médecin.
Quels sont les traitements possibles ?
Les quatre méthodes thérapeutiques suivantes peuvent être appliquées en fonction des conditions anatomiques individuelles du patient, exception faite de certains cas très spéciaux:
- la lithotritie extracorporelle par ondes de choc (SWL) permet de fragmenter les calculs par transmission d'ondes de choc par voie extracorporelle sans blesser la peau
- le traitement percutané des calculs (PCNL) consiste à effectuer une ouverture en forme de tuyau à travers la peau jusqu'au rein pour saisir et/ou fragmenter, puis évacuer les calculs directement à l'aide de pinces et d'autres instruments,
- le traitement endo-urologique des calculs par introduction d'un endoscope dans les voies urinaires et
- la chirurgie ouverte pour le traitement des calculs dans des cas très exceptionnels.
La lithotritie extracorporelle par ondes de choc (SWL)
- La percée dans la thérapie des calculs -
La lithotritie extracorporelle par ondes de choc (SWL) est la méthode thérapeutique la plus douce pour le traitement des calculs rénaux. Appliquée pour la première fois en 1980 sur les hommes, cette méthode thérapeutique est rapidement devenue la méthode de choix pour un grand nombre de calculs des plus divers.
- Non invasive – sans blesser la peau -
Les ondes de choc acoustiques sont générées par voie extracorporelle dans un coussin d'eau, puis transmises dans le corps sans blesser la peau. Les ondes de choc sont concentrées dans la zone focale et focalisées à haut niveau énergétique sur le calcul à désintégrer. Une fois plusieurs milliers d'impulsions déclenchées, le calcul est fragmenté en petites concrétions de la taille de grains de sable pour être évacué par voie naturelle par le rein et l'uretère. Si l'évacuation des particules de calculs s'effectue sans problèmes, aucun séjour à l'hôpital n'est nécessaire, ou alors très court.
- La méthode thérapeutique élégante -
Cette méthode thérapeutique représente une méthode particulièrement élégante parce qu'elle peut principalement être effectuée sans anesthésie générale (il suffit d'administrer un sédatif) et n'a pas d'effets secondaires signifiants. Lorsque la prise de médicaments ayant une influence sur la coagulation sanguine n'a pas été arrêtée à temps avant le traitement, ceux-ci peuvent parfois provoquer la formation d'hématomes dans moins d'1% des cas1. Dans la plupart des cas, les hématomes peuvent être maîtrisés sans problèmes.
- Les calculs sont évacués par voie naturelle -
Dans des cas très rares, le patient peut souffrir de coliques douloureuses lors de l'évacuation des concrétions de calcul par l'uretère ; ces douleurs peuvent être soulagées par des médicaments ou en plaçant un cathéter urétéral. Le traitement par ondes de choc peut être réitéré au cas où une seule séance ne suffise pas pour la désintégration du calcul. La technique de la SWL peut être réalisée de manière simple et sûre.
- Pourqoi tenir encore à la méthode invasive ? -
En principe, tous les facteurs plaident en faveur de l'application de cette méthode thérapeutique pour presque tous les types de calculs. Il y a cependant un petit nombre de calculs qui ne peuvent que difficilement être fragmentés par ondes de choc. Pour ces types de calculs, une deuxième ou troisième séance est éventuellement nécessaire, ce qui ne pose normalement aucun problème pour les raisons mentionnées ci-dessus. Pour les calculs de taille importante, il y a lieu de répéter le traitement plusieurs fois. Dans ces cas, il y risque de blocage de l'uretère par les particules de calculs fragmentés, des mesures supplémentaires pour l'excrétion urinaire étant indiquées. Cette intervention est minimale par rapport à d'autres interventions et peut être effectuée en ambulatoire.
Différents lithotriteurs sont disponibles pour la SWL, répondant à l'état actuel de la technique et assurant un traitement non traumatisant et efficace.
Le traitement percutané des calculs (PCNL)
- Un court chemin vers le rein -
Pour les calculs précités, trop gros à toute application efficace de la lithotritie extracorporelle par ondes de choc, il peut s'avérer utile de chercher l'accès direct vers le rein par une piqûre au niveau du dos. Même si cette méthode thérapeutique n'est pas identique à la chirurgie ouverte et est désignée par « intervention chirurgicale à invasion minimale », sa réalisation reste plus compliquée : elle doit être effectuée sous anesthésie et à l'aide de différents instruments introduits dans le rein permettant la désintégration du calcul.
- Le tunnel vers le calcul -
Le médecin fait d'abord une petite incision dans la peau au niveau de la piqûre, pose ensuite un fin canal vers le rein sous contrôle par ultra-sons ou rayons X et continue à élargir l'accès peu à peu jusqu'à ce que les instruments larges de quelques millimètres de diamètre puissent être introduits dans le rein. De 5 à 12% d'hémorragies dues à une transfusion comptent par exemple parmi les effets secondaires1. Si cette méthode thérapeutique est effectuée de manière appropriée, une seule intervention chirurgicale suffit pour débarrasser le patient même de gros calculs situé dans le calice rénal. Cependant, il n'est pas toujours possible d'éliminer complètement les petites concrétions de calculs de l'ensemble des calices rénaux ; dans ces cas, le médecin doit avoir recours à la SWL (voir ci-dessus) dans une deuxième séance.
Le traitement endo-urologique des calculs
- Accès au rein par voie naturelle -
Le traitement endo-urologique des calculs est une méthode thérapeutique moins invasive par rapport au traitement percutané, mais plus compliquée que la SWL. Les petits calculs écoulés du rein vers l'uretère, le médecin introduit des instruments minces et flexibles dans la vessie par l'urètre, et ce, jusqu'à l'uretère, donc par voie naturelle et sans incision dans la peau. Il peut ensuite saisir les calculs à l'aide des instruments appropriés comme par ex. de petites pinces et les retirer de l'uretère.
- Le calcul est fragmenté en petites concrétions -
Si les calculs ne peuvent pas être éliminés par les canaux étroits, ils peuvent être fragmentés directement dans l'uretère, par ex. avec des rayons laser introduits par fibre de verre, pour être ensuite aspirés. De 8 à 17% de perforations de l'uretère sont décrites comme effets secondaires1. Dans certains cas, il est même possible de fragmenter de cette façon les calculs situés dans les calices rénaux facilement accessibles et d'y éliminer les particules de calculs.
- L'élimination complète des calculs la plus rapide -
Le traitement endo-urologique des calculs est généralement effectué sous anesthésie générale. Un avantage particulier de cette méthode thérapeutique est qu'une seule séance suffit dans la plupart des cas pour une élimination complète des calculs. Cependant, il ne faut pas négliger le fait que tant le traitement percutané des calculs (voir ci-dessus) que le traitement des calculs à l'aide d'endoscopes flexibles peuvent présenter certains risques et effets secondaires comme par ex. des hémorragies ou le resserrement de l'uretère, qui, pour autant peuvent être facilement maîtrisés.
Quelle est la méthode la plus avantageuse pour moi ?
- L'embarras du choix -
Malgré leur complexité et leur risque élevé, il y a différentes raisons pour les chirurgiens d'opter pour le traitement percutané des calculs (PCNL) et, tout particulièrement, pour le traitement endo-urologique des calculs par introduction d'endoscopes flexibles dans le système d'excrétion urinaire. Ils apprécient surtout l'élimination immédiate des calculs en une seule séance et déplorent le nombre de séances dans le cadre de la thérapie extracorporelle par ondes de choc. Cependant, même si plusieurs séances sont requises, la SWL est moins traumatisante pour le patient (pour les raisons mentionnées ci-dessus) que les méthodes invasives décrites précédemment.
- Quel est le taux de réussite du traitement ? -
Pour les calculs urétéraux, la SWL est en compétition directe avec le traitement endo-urologique des calculs. Notez que chez 97% de patients, la SWL permet une désintégration complète des calculs, dont 73% en une seule séance.2
Dans un entretien avec votre médecin de confiance vous trouverez la méthode thérapeutique la plus appropriée pour la désintégration des calculs. Dans des cas particuliers, il peut s'avérer décisif que les calculs soient désintégrés aussi rapidement que possible indépendamment de la procédure, complexe ou confortable. Dans tous les autres cas, il faut suivre le principe:
Pourquoi choisir une méthode invasive si la méthode non invasive est également possible ?
Ce principe plaide clairement en faveur de la SWL.
Dans le monde entier, la plupart des lithiases sont traitées par SWL, tandis que l'application de l'endo-urologie et de la PCNL est nettement restreinte. Ce fait ne s'oppose pas à l'application de ces méthodes thérapeutiques, puisqu'elles peuvent est utilisées avec succès dans tous les cas où la SWL bute sur ses limites.
Qu'est-ce que STORZ MEDICAL fait pour rendre la lithotritie extracorporelle par ondes de choc encore plus efficace ?
- Encore plus confortable, encore plus efficace -
Pour les raisons mentionnées ci-dessus, la thérapie par ondes de choc jouit des avantages de la moindre invasivité et d'un taux de risques minime. La seule raison décisive d'opter pour une autre méthode thérapeutique que la SWL, bien que ce soit la méthode la plus appropriée, est l'incertitude du patient de pouvoir quitter l'hôpital immédiatement ou peu après le traitement sans le calcul pour retrouver son quotidien normal. L'évacuation naturelle des calculs peut durer quelques semaines. Dans la plupart des cas, les calculs peuvent efficacement être fragmentés, puis évacués sans problèmes.
L'objectif est alors d'obtenir une désintégration optimale des calculs et de faciliter le processus d'évacuation des calculs par des mesures appropriées telles que l'apport abondant en liquide, l'activité sportive etc.
Ce but constitue un défi tant pour nous, constructeur d'appareils, que pour le médecin traitant et le patient.
Quelle est la caractéristique particulière du lithotriteur développé par STORZ MEDICAL ?
- Non traumatisant et efficace – aucune contradiction -
Grâce au développement breveté d'une source d'ondes de choc sans égale jusqu'à présent, STORZ MEDICAL a progressé de manière décisive l'efficacité de la désintégration des calculs tout en permettant un traitement non traumatisant pour le patient. La source d'ondes de choc développée par STORZ MEDICAL dispose d'une surface de couplage particulièrement large. L'énergie des ondes de choc se répand à pression réduite sur une grande surface, ne provoquant presque pas de douleurs dans la zone de la peau sensible. La focalisation précise de l'énergie sur la zone à traiter, la zone focale, permet une désintégration efficace des calculs rénaux et un traitement non traumatisant pour le patient. De plus, pour assurer une précision de ciblage maximale de l'énergie des ondes de choc sur le calcul, il est possible de suivre continuellement la position exacte du calcul à l'aide d'ultra-sons ou de rayons X.
Qu'est-ce que le médecin peut faire pour rendre le traitement efficace ?
- Choisir le chemin optimal de l'onde de choc vers le calcul -
Outre les mesures médicales généralement à prendre pour assurer un traitement sans problèmes, le médecin peut essentiellement influer sur le succès du traitement en focalisant l'énergie des ondes de choc le plus précisément possible et sans perte sur le calcul. Il va sans dire que seul l'énergie qui atteint le calcul peut le fragmenter. Comme déjà mentionné ci-dessus, les ondes de choc sont générées dans un coussin d'eau à l'extérieur du corps, puis transmises dans le corps humain.
Cependant, les ondes ne peuvent déployer leur effet dans le corps que si elles ne sont pas gênées par des obstacles tels que des bulles d'air au niveau du point de la transmission dans le corps. Même à l'intérieur du corps, les ondes de choc peuvent être empêchées de poursuivre leur chemin vers le calcul par des obstacles tels que les os iliaques, les côtes ou les intestins avec inclusions gazeuses, en fonction de la position du calcul. Le médecin doit choisir le chemin optimal des ondes de choc vers le calcul d'après ses connaissances anatomiques.
- On peut clairement identifier la zone ciblée -
A cet effet, la source d'ondes de choc de STORZ MEDICAL propose des solutions extraordinaires permettant de contrôler précisément le chemin des ondes de choc dans le corps, même au cours du traitement, grâce à la localisation « in-line », c.-à-d. la visualisation de la zone ciblée dans la direction du chemin des ondes de choc. En d'autres termes : « On peut clairement identifier la zone ciblée et suivre le chemin des ondes de choc. »
- Cible ratée – pas de problème ! -
Pour répondre à la question souvent posée : Les ondes de choc qui passent sporadiquement à côté de la cible (effet provoqué par le déplacement du rein dû à la respiration) ne présentent aucun danger pour le corps. Un avantage particulier des ondes de choc est que l'effet de fragmentation se déploie sur des matériaux durs et fragiles, à savoir les calculs rénaux, et non sur des parties molles telles que les muscles, la peau ou les tissus rénaux. Il est toutefois clair que seules les ondes qui touchent le calcul peuvent le fragmenter.
- Si le calcul ne se fractionne pas -
Lorsque le traitement a été effectué avec le plus grand soin, mais que l'effet de désintégration n'est pas suffisant, le traitement doit être réitéré. Le patient n'étant soumis qu'à une charge peu importante par la thérapie extracorporelle par ondes de choc, toute réitération du traitement ne pose généralement aucun problème.
- Un médecin traitant expérimenté -
Etant donné que l'application de la thérapie extracorporelle par ondes de choc ne présente presque aucun risque, cette méthode thérapeutique ne représente plus de défi pour beaucoup de médecins. D'opinion générale, un bon appareil pour la lithotritie extracorporelle permet une désintégration fiable du calcul ; l'aptitude du médecin est alors reléguée au second plan. Cependant, une planification minutieuse du traitement est un facteur décisif pour la désintégration fiable des calculs.
Que pouvez-vous faire pour accélérer l'évacuation des particules restantes des calculs ?
- Boire et bouger -
Par rapport aux méthodes invasives mentionnées ci-dessus, l'objectif de la thérapie extracorporelle par ondes de choc consiste à fragmenter les calculs en petites concrétions pouvant être évacuées du corps par voie naturelle. Vous pouvez favoriser et accélérer le processus d'évacuation du calcul par un apport abondant en liquide, ce qui permet d'activer l'écoulement des particules de calculs. De plus, toute sorte de mouvement comme par ex. monter les escaliers, sauter etc. permet de relâcher les particules restantes du calcul dans les calices rénaux et à l'entrée de la vessie pour être évacuées.
C'est une méthode simple vous permettant de contribuer au succès du traitement SWL et à la guérison complète de la lithiase.
Avec plus de 20 ans d'expérience dans le domaine de la thérapie par ondes de choc, STORZ MEDICAL assure la guérison des lithiases par une méthode thérapeutique non traumatisante et efficace et l'amélioration permanente des appareils pour la SWL grâce à une technique innovante.
1 Technik der interventionellen und operativen Steintherapie, Leitlinien der Deutschen Gesellschaft für Urologie Nr. 043/027 (1999)
2 How Efficient is Extracorporeal Shockwave Lithotripsy for Removal of Ureteral Stones: Tiselius H.G.; Journal of Endourology, Vol. 22, No. 2, February 2008